Loire Vallée Magazine

AUTOMNE, HIVER, OUVRIR LE CHÂTEAU ET LES DÉPENDANCES À LA PHOTOGRAPHIE. LES JARDINS, EUX, VIENNENT DE FERMER, JUSTE POUR SE REFAIRE UNE BEAUTÉ APRÈS UNE SAISON ARDENTE, ET DES VISITEURS ON NE PEUT PLUS ENTHOUSIASTES. PLACE À LA CULTURE AU TRAVERS D'UN DES MAILLONS DE LA CHAÎNE ARTISTIQUE, LA PHOTOGRAPHIE.

Séquence numéro 2. Action  ! Du 17 novembre au 28 février 2019.
Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine de Chaumont-sur-Loire et commissaire des expositions, attache une grande importance à faire vivre le Domaine par tous les temps et en toutes saisons.
Se promener dans le Parc, puis, ouvrir les portes de lieux aménagés en galeries, pour y regarder le travail d’ artistes invités ou ayant travaillé en résidence pour cette deuxième saison.
Poésie, charme. Forêts imaginaires à la Galerie Basse du Fenil
Obsessionnellement attiré par la nature Santeri Tuori, finlandais, ne court pas après tous les thèmes. Il se concentre sur les feuillages des arbres, étudie les changements de lumière, ainsi que la couleur du paysage. Il s'en tient à cela avec rigueur.
Toujours au même endroit, saison après saison. Ainsi il se crée un paysage imaginaire. Du noir et blanc, du gris au blanc beige, pointe de vert, parfois du noir couleur fusain pour harmoniser le tout. Des formats 148 x 114 cm ou 189 x 250 cm.
Clichés, photographies, ou œuvres numériques  ?
On en parle comme d’un photographe fanatique des algorithmes. Impressions végétales galerie de la cour des Jardiniers. L'italien Davide Quayola et ses travaux précurseurs autour des particules. Nouvelles technologies. Il s'agit là d'un plongeon dans une forêt digitale. «  J'essaie de découvrir d'autres images pour générer de nouvelles esthétiques  ». Voilà ce qui permet à l'artiste de voir le réel à sa manière. Pour ce faire, il créer ses propres logiciels.
L'Américain Robert Charles Mann qui vit aujourd'hui en France, ne cesse de rechercher des aventures créatives. Il a tiré plusieurs millions de photos, a collaborer avec Ellen Mark, Helmut Newton, Peter Lindbergh. Une vie de passion pour la photo. Premier tirage dès ses 8 ans  ! Ce tireur de grande classe qui collectionne les diplômes se plait à venir travailler au Domaine et cette année il a misé sur ses «  Solargraphes  » disposés dans différents lieux du parc. Durant 6 mois il a enregistré les empreintes évolutives des courbes du soleil. Un travail hyper moderne qui lie le classicisme et la recherche.
On quitte les dépendances, pour se diriger vers le fleuve, moment divin où l'on aperçoit la Loire ses iles, et le Château.
Il faut grimper jusqu'à l'étage, pour arriver dans un petit appartement ouvert en galerie, clinquant de blanc sur les murs, sol parquet plus que blond et cheminée. Là on découvre un accrochage signé par une jeune photographe française et aventurière. Juliette Agnel "Je regarde l’immensité elle-même dans son dénuement absolu. Des paysages presque irrationnels. Des lieux devenant non-lieux, à la fois chaos et cosmos, transcendant la réalité, chargés d’une symbolique cosmique et mystique", raconte Juliette Agnel.
Contraste entre les lieux de l'exposition cocooning, et les tirages des Portes de Glace travail réalisé au Groenland, ou bien, autre séquence, autre pièce, avec les photos de paysages inédits du Maroc.
Nuits étoilés et Portes de glace
aux Galeries Hautes du Château
Toujours dans le Château, le photographe Américain, Alex MacLean présente des images aériennes, réalisées dans le cadre de la célébration des 500  ans de la Renaissance, spécial Châteaux de la Loire. Il s'agit là d'une commande de la Région Centre-Val de Loire pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire.

A découvrir jusqu'au 28 février 2019.
Domaine de Chaumont-sur-Loire

www.domaine-chaumont.fr